Logo Solidarité Kosovo

Actualités

Grâce à Solidarité Kosovo le club d’athlétisme de Priluzje est une pépinière de champions

Nos actualités

Grâce à Solidarité Kosovo le club d’athlétisme de Priluzje est une pépinière de champions

20 mai 2025

Le club d'athlétisme de Priluzje n’en finit pas d’aligner ses champions ! Après une médaille d’or remportée aux jeux paralympiques en Italie, deux jeunes Serbes du Kosovo sont montés sur la plus haute marche du podium le 23 février à Belgrade lors du championnat national. Des titres de n°1 qui récompensent les efforts des athlètes et également le soutien apporté par Solidarité Kosovo en faveur du club de Priluzje depuis plus de dix ans. Ne jamais oublier d'où l'on vient À Priluzje, un village près de Pristina, vivent deux champions nationaux d’athlétisme.  Uroš Mašić, tout juste titré champion de Serbie du 800 mètres, et Mihajlo Stević, le champion national dans la catégorie espoir. Uros n'a que 18 ans, il est étudiant à la Faculté des sports et de l'éducation physique de Pristina, basée à Leposavic. "L'histoire, ça s'écrit toujours dans un club pour tous les athlètes. Moi, ça fait bien 9 ans que je suis licencié à celui de Priluzje et que je m’y entraine tous les jours. Mine de rien, j’y déjà passé la moitié de ma vie". Même si, comme il le souligne, les conditions d'entraînement ne sont pas idéales à Prilužje, l'amour pour son village natale et le maillot de l'équipe nationale l'emporte. Un attachement à son village que les gens du pays lui rendent bien. « Ces mômes se sont notre fierté et pour nos enfants, des modèles. Ils sont preuve qu’on peut être Serbe du Kosovo et champion ! » s’enthousiasme le concierge du club. Une décennie de partenariat avec Solidarité Kosovo « Il y a un manque de liberté pour les Serbes au Kosovo, vous voyez comment nous vivons et où nous vivons. C'est difficile de s'entraîner ici, mais nous luttons et nous nous battons autant que possible et nous ne nous arrêterons pas », assure Uros. Dans ce combat, le champion et son club savent qu’ils peuvent compter sur le soutien de Solidarité Kosovo pour les aider à améliorer les conditions techniques des entrainements et le matériel sportif onéreux. Partenaire depuis une décennie, Solidarité Kosovo n’a eu de cesse de renforcer son engagement auprès du Club de Priluzje à travers un grand nombre de financement et de donations. La plus récente d’entre elles étant l’achat de chaussures de compétition, remises à chaque athlète en lice pour le championnat national. Un petit plus technique qu’ils n’auraient jamais pu s’octroyer. Le club d’athlétisme de Priluzje et Solidarité Kosovo ont de fortes valeurs en partage l’esprit d’équipe, le respect, la convivialité, la culture de l’effort et du dépassement. Culture de l’effort et du dépassement « Le soutien de Solidarité Kosovo représente une plus-value technique et une plus-value humaine. Ensemble nous sommes plus forts. L’aide morale et technique qui nous a été manifestée depuis tant d’années s’est transformée à la force de leurs talents et de leurs efforts. Les excellentes performances accomplies en sont la preuve ! » explique avec fierté le Président du club d’athlétisme de Priluzje, Dejan Dimitrijević. Pour ce passionné de la course, l'amour pour ce sport ne vient pas du jour au lendemain. « L’athlétisme ne fait pas partie des sports populaires car il exige beaucoup d'efforts et de sacrifices. On ne dit pas qu'on fait de l'athlétisme, mais qu'on la pratique. Il ne faut pas oublier que c’est un sport individuel, dans lequel on ne peut pas profiter, d'une certaine façon, d'une dynamique collective. On ne peut pas se cacher. Le moindre défaut dans l'investissement est immédiatement sanctionné. Si vous rajoutez à cela nos conditions d’entrainement très modestes alors il faut avoir un mental d’acier pour se construire en athlète et devenir champion !» Les entrainements ont lieu dans la salle du club. « Mais nous nous y entraînons que lorsque la météo est mauvaise, quand il pleut,… le reste du temps, les routes du village sont nos couloirs de course préférés. » Une confidence qui a dérouté plus d’un curieux qui se demandaient où les jeunes champions du Kosovo s’entrainent pour avoir d’aussi bons résultats. Porter leurs ambitions à la plus grande échelle Sur les traces de Mašić, Mihajlo Stević, un peu plus jeune que lui, est originaire de Prilužje et champion de Serbie du 800 mètres dans la catégorie des espoirs. Mihajlo étudie à la faculté de médecine de Plemetina et pratique l'athlétisme depuis six ans. « La vie au Kosovo est vraiment difficile, les jeunes quittent de plus en plus les villages pour travailler à l'étranger. Mais je me bats et je resterai ici aussi longtemps que possible, car mes racines sont ici, tout ce qui est précieux pour moi se trouve au Kosovo et j'essaierai de rester ici et de survivre », déclare le jeune champion à l’instar d’Uros. Après avoir brillés au championnat de Serbie, les deux jeunes athlètes sont déjà au travail et se concentrent sur leur prochain objectif, les championnats européens. Souhaitons-leur bon vent et… chaud devant ! Les donateurs de Solidarité Kosovo peuvent se flatter d’avoir grâce à leur générosité aider des athlètes Serbes du Kosovo à remporter trois médailles d’or et une visibilité internationale. Soyez-en infiniment remerciés ! Ivan Cvetković à fond dans la course !  Le club d'athlétisme « Prilužje » a été créé en 2012 et compte aujourd'hui une vingtaine de membres. Outre les enfants des villages environnants, on compte également des membres de Straža, un village de Kosovsko Pomoravlje, parmi lesquels figure le champion d'Europe de para-athlétisme sur 400 mètres, Ivan Cvetković. Il a réalisé un exploit exceptionnel lors de la compétition « Jesolo 2024 WPA Grand Prix - Italian Open », en remportant la médaille d'or du 400 mètres. Cvetković a impressionné par sa vitesse et son adresse, réalisant un temps record de 51,49 secondes.

Lire l'article
Le « Samedi de Lazare », une tradition pascale serbe

Nos actualités

Le « Samedi de Lazare », une tradition pascale serbe

06 mai 2025

Pâques est la plus ancienne et importante fête liturgique chrétienne. Elle célèbre le mystère central de notre foi : la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort. Parmi les célébrations jalonnant la montée vers Pâques, l’une d’entre elles tient une place particulière dans le cœur des Serbes : le « samedi de Lazare ».  Coup de projecteur sur cette tradition dédiée aux enfants qui se déroule la veille du dimanche des Rameaux. Pâques met les traditions à l’honneur Les fêtes de Pâques sont empreintes de traditions, certaines ancrées dans la spiritualité, d’autres plus folkloriques ou festives. Si pour certains, c’est un moment de recueillement, pour d’autres, c’est l’occasion parfaite de se retrouver en famille pour partager un repas traditionnel. Les coutumes qui entourent cette fête sont différentes selon les territoires, reflétant des histoires et des symboles uniques. En Serbie, outre le Carême, Pâques est précédée d’une semaine sainte. A la veille de celle-ci, les Serbes célèbrent avec beaucoup de ferveur le samedi de Lazare qui a pour caractéristique rare de faire référence à la fois à la Bible et à l’histoire médiévale du pays. La résurrection de Lazare Le samedi de Lazare évoque la résurrection de Lazare de Béthanie, frère de Marie et de Marthe. Jésus avait fait auprès d’eux l’expérience de l’esprit de famille et de l’amitié. Il était très proche de cette fratrie et les aimait. Ce jour est à la fois le jour de la mort et de la vie. En effet, selon l’évangile de Saint Jean, Lazare mort depuis quatre jours dans un sépulcre, serait sorti vivant de la tombe quand Jésus le lui ordonna. Lazare devint plus tard évêque. Ses reliques miraculeuses reposent dans l’église qui lui est dédiée à Larnaca à Chypre. L’épisode de sa résurrection révèle combien Jésus fut bouleversé par la mort de son ami et les larmes de ses sœurs. Ce signe accompli auprès d’amis si proches annonce une réalité bien plus grande qui concernera toute la famille humaine : Jésus est ami des hommes et la résurrection est promise à tous. Le prince serbe Lazar, martyr du Kosovo Le samedi de Lazare est également associé au prince serbe Lazar mort lors de la bataille de Kosovo Polje en 1389, jurant de défendre le cœur chrétien de la Serbie contre les envahisseurs ottomans. Selon la croyance populaire, deux des sœurs de Lazar auraient tant pleuré la mort de leur frère qu’elles se seraient transformées en coucous. L'imaginaire collectif tant par attachement pour le Kosovo que par respect pour le prince martyr associe majoritairement ces deux éléments historiques au « samedi de Lazare » bien que la référence biblique reste à l’origine de cette fête. Une journée de fête dédiée aux enfants Le samedi de Lazare est la fête des enfants et de la joie car selon l'Évangile, le Christ en rentrant dans Jérusalem a dit : « Laissez les enfants venir à moi, car le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. » Dans l’iconographie serbe qui traite de la commémoration de l'entrée de Jésus-Christ à Jérusalem, un grand rôle est réservé aux enfants : certains, perchés dans l'arbre, coupent des branches, d'autres étalent des vêtements sur la route devant le Christ et, avec les adultes, vont au-devant de lui portant des palmes. C’est ainsi qu’en Serbie, en d’autres lieux, les palmes ont été remplacé par le saule, symbole de l’immortalité et les clochettes annoncent l’entrée triomphante de Jésus. Attachante et joyeuse, le samedi de Lazare est une anticipation de la joie pascale et à en croire son assise auprès des Serbes une des fêtes les plus aimées du calendrier orthodoxe. La couronne et la clochette de Carême La couronne de Carême est aux Serbes pour Pâques ce que la couronne de l’Avent avec ses quatre bougies est aux Français pour Noël, un incontournable des festivités. Elle est tressée avec des belles et longues feuilles de saule vertes parfois accompagnées de fleurs de saison. « La couronne de l’immortalité », comme l’appelle les orthodoxes, possèderait des ressources divines. Selon la croyance populaire, elle transmet force et vigueur aux petites têtes blondes qui la portent. Et c’est non sans fierté que le « samedi de Lazare » venu, les enfants apprêtés dans leurs habits du dimanche coiffent leurs couronnes de saule. Touche finale de cette tenue festive, un grand collier en ruban rouge-bleu-blanc, en référence aux couleurs tricolores du drapeau serbe, doté d’une petite clochette que les enfants portent autour du cou et agitent allègrement. Fins prêts, il rejoignent un joyeux et pieux cortège qui animent les abords des églises dans l’attente du début de la procession traditionnelle au cours de laquelle les couronnes de saule sont bénies. En 2025, catholiques et orthodoxes fêtent Pâques le même jour Pour les catholiques comme pour les orthodoxes, Pâques est le sommet de la vie liturgique. Mais en raison de différences de calculs, elle n’est pas toujours célébrée le même jour et peut différer jusqu'à cinq semaines. Cette année, par une concordance exceptionnelle des calendriers julien (que suit l’eglise serbe orthodoxe) et grégorien (catholique et autres confessions chrétiennes), elle est commémorée le 20 avril en France comme en Kosovo-Metohie comme partout ailleurs en Serbie. Une belle coïncidence pour cette fête mobile qui donne à la salutation pascale "Il est ressuscité !" un écho au coin de l’Europe, "Il est vraiment ressuscité !". Le saviez-vous ? Le samedi de Lazare était la Slava, la fête du Saint de la famille, des défunts patriarches Pavle et Irinej. Deux personnalités contemporaines très appréciées des Serbes et particulièrement attachées au Kosovo et à la Métochie. Lors de sa dernière allocution à l’occasion du « Samedi de Lazare » , le Patriarche Pavle avait déclaré aux enfants tout autour de lui réunis: « Soyez fidèles, courageux et uniques ! Protégeons notre âme et notre conscience ! C'est ainsi que sera préservée la terre sainte et martyrisée de nos honorables ancêtres. »

Lire l'article
Arnaud Gouillon inaugure à l’UNESCO l’exposition sur les joyaux chrétiens du Kosovo Métochie

Nos actualités

Arnaud Gouillon inaugure à l’UNESCO l’exposition sur les joyaux chrétiens du Kosovo Métochie

22 avril 2025

A l’occasion du vingtième anniversaire de l’inscription du monastère de Visoki Dečani sur la Liste du patrimoine mondial, le siège de l’UNESCO accueille une exposition sur les monastères du Kosovo-Métochie sous le haut-patronage d’Arnaud Gouillon, Président de Solidarité Kosovo, du ministre de la Culture serbe, Nikola Sekalovic et du Patriarche Porphyre de Serbie. Une première exposition à cette échelle Dans les institutions internationales parfois consensuelles, qui est à l’origine des expositions les plus inattendues ? Au siège de l’Unesco, Arnaud Gouillon s’est longtemps battu afin que l’ambitieuse exposition sur les joyeux de la chrétienté au Kosovo ouvre ses portes. Y sont dévoilés des vestiges de l’art médiéval serbe, notamment les quatre sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial ainsi que des monuments culturels de premier ordre. L'exposition combine l'art visuel avec les médias interactifs et l'histoire culturelle au moyen desquels elle tente de transmettre la signification profonde de ces lieux saints et leur importance pour l'histoire serbe et son Église. Les visiteurs sont immergés dans un espace qui met en scène la richesse spirituelle et culturelle exceptionnelle des lieux et leur état actuel de grande vulnérabilité. Le contraste est saisissant. Les biens religieux les plus menacés d'Europe Il flottait un air d’encens au siège de l’Unesco. Dans son allocution d’inauguration, le patriarche Porphyre de Serbie a appelé à protéger les sanctuaires chrétiens du Kosovo-Métochie en rappelant la splendeur et le drame qui entoure le monastère de Visoki Decani, symbole de la persécution anti-chrétienne au Kosovo. « Le patrimoine chrétien a traversé les siècles et les vicissitudes de l’histoire de la Serbie.  Aujourd’hui malgré le danger permanent qui l’entoure, il continue d’accomplir inlassablement sa mission : porter la lumière. La lumière de la foi au milieu de l’obscurité, des doutes et des interrogations. La lumière de l’espérance au milieu des violences, de la méfiance et de la peur. La lumière de l’amour au milieu de tant de mensonges, de rancœurs et de passions. » « En protégeant le patrimoine, on protège les gens » Rien qu’en 2024, 31 attaques visaient la destruction et la profanation de biens religieux chrétiens au Kosovo. Outre ces « attaques terrains », les sites chrétiens sont quotidiennement la cible de falsification historique et d’usurpation par les radicaux albanais dans les médias et sur la scène politique. Mais les tentatives sont vaines, comme l’affirme Arnaud Gouillon à la tribune de l’Unesco. «L'Unesco a démontré l'importance des sanctuaires serbes et leur fragilité. Ce patrimoine est unique. A Paris, on sait combien la France est attachée à son patrimoine. Nous avons pu constater après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame et l'émotion incroyable qu'il a suscité. Nous avons vu combien de personnes ont aussi participé à sa restauration : associations, citoyens, gouvernement ». Le patrimoine culturel n’est pas chose morte, il est bien vivant et incarné « Derrière chaque vieille pierre, il y a des hommes et des femmes. Le patrimoine est l'incarnation d'une histoire vivante, de personnes qui ont fondé une culture unique et qui mérite de vivre. Comme le  monastère de Visoki Dečani qui revit chaque matin quand les voix graves et profondes des moines percent le silence de l’aube et inondent l’espace de leurs chants merveilleux. Au monastère de Gračanica, des familles entières, des milliers de familles serbes, vivent au rythme des cloches et donnent vie à ce monastère. On y baptise des enfants, on s'y marie, on y célèbre des fêtes, des Vidovdan aussi, mais aussi des funérailles, car c'est ça la vie. En protégeant le patrimoine, on protège les gens qui y vivent», conclut le président de Solidarité Kosovo. Grâce à cette belle collaboration franco-serbe, l’exposition a connu un franc succès et a attiré plus d’une centaine de dignitaires français et européens ainsi que des représentants de la ville de Paris s’accordant la beauté mystique des lieux sacrés du Kosovo et leurs protections impératives. Sur les 56 sites culturels en péril listés par l’UNESCO 4 sont au Kosovo Il y a 20 ans, l'UNESCO a inscrit le monastère de Visoki DečanI sur la liste du patrimoine en péril. Deux ans plus tard, trois autres sites sont ajoutés le Patriarcat de Pec, Visoki Decani, Gracanica et l'église Notre-Dame de Ljevis à Prizren. Un statut qui dérange les dirigeants albanais du Kosovo notamment la président (sic) Vjosa Osmani, le Premier ministre (sic) Albin Kurti et le président de l'Assemblée (sic) Glauk Konjufca qui ont demandé leur retrait de la liste auprès de l’institution il y a trois ans affirmant que « les conditions de sécurité au Kosovo ont complètement changé depuis 2006, lorsque ces monuments ont été évalués comme étant en danger. Une manœuvre avortée puisqu’il a été confirmé l’année dernière, en juillet 2024, lors du Comité intergouvernemental pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, réuni à New Delhi, qu'il existe toujours des raisons légitimant leurs présences sur cette liste.

Lire l'article
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE SOLIDARITÉ KOSOVO : RETROUVAILLES ET AU TRAVAIL

Nos actualités

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE SOLIDARITÉ KOSOVO : RETROUVAILLES ET AU TRAVAIL

08 avril 2025

Volontaires, bénévoles et membres du conseil d’administration de Solidarité Kosovo se sont réunis le 29 mars 2025 en région parisienne à l’occasion de l’assemblée générale de l’association en présence d’Arnaud Gouillon, son président. Tous les chemins mènent à Rome… ou à Paris ! Volontaires et bénévoles de Solidarité Kosovo sont nombreux à avoir fait le déplacement pour l’assemblée générale de l’association, aidés en cela par les nombreux trains qui relient les quatre coins de France à la capitale. Ambiance studieuse et retrouvailles chaleureusesAvec force embrassades, tapes dans le dos et exclamations de joie, les camarades qui s’étaient perdus de vue se retrouvent et les volontaires des différents convois de Noël échangent leurs impressions tandis qu’Aurélie Serres, directrice administrative et financière, termine les derniers préparatifs et prépare la visioconférence avec ceux qui n’ont pas pu se déplacer.Arnaud Gouillon prend la parole pour présenter le rapport moral de l’association, c’est-à-dire les missions menées sur le terrain. Il enprofite pour faire le point sur la situation des Serbes du Kosovo qui empire malheureusement d’année en année, voire de mois en mois. Une association qui ne vit que des donsDans le rapport financier, Aurélie Serres rappelle le rôle crucial des donateurs de Solidarité Kosovo. En effet, 98 % des ressources del’association proviennent de la grande générosité du public !Le commissaire aux comptes intervient pour souligner la bonne tenue de l’association, sa transparence ainsi que son excellente gestion et valider les comptes. Perspectives 2025Enfin, Arnaud Gouillon évoque le projet d’aides aux familles nombreuses à venir dans les prochaines semaines et manifeste sa volonté de développer plus d’activités pour les enfants du Kosovo, notamment en organisant des séjours de vacances tout au long de l’année.Encore merci à tous les donateurs qui rendent possibles les actions sur le terrain en faveur des chrétiens des enclaves et qui honorentl’amitié franco-serbe !

Lire l'article
L'élevage, un rempart contre la pauvreté

Nos actualités

L'élevage, un rempart contre la pauvreté

18 mars 2025

La distribution de bétails est, avec le don de serres agricoles, un des chevaux de bataille de Solidarité Kosovo pour sortir les familles des enclaves de la misère et les aider à tendre vers l’autonomie alimentaire. En 2024, plus de 30 foyers chrétiens ont reçu une ou plusieurs bêtes d’élevage grâce aux 55.000€ récoltés auprès de nos donateurs en faveur de ce dispositif de soutien agricole. Pour sortir durablement de la pauvreté Offrir un animal d’élevage c’est donner un capital à une famille auquel elle peut s’accrocher pour sortir de la misère. C’est le leitmotiv de l’opération de distribution de bétails aux familles les plus vulnérables du Kosovo-Métochie. La force de cette action est de responsabiliser les bénéficiaires dès le début du projet, d’éviter l’assistanat. Les femmes et les hommes qui reçoivent les animaux s’engagent à les élever et à adopter des pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal. « Nous nous sentons moins vulnérables » Edita et sa famille sont devenus propriétaires en novembre dernier d’une vache laitière tout comme 18 autres foyers serbes. « Notre vache, on la traite comme un membre de la famille. Depuis son arrivée, on se sent sécurisé. Elle nous a déjà tant apportée », confie la vieille femme en caressant tendrement l’animal. « Le lait qu’elle donne représente des protéines essentielles dont bénéficie toute notre famille. Parfois, si la traite est bonne, j’arrive à en ressortir un litre de plus que je troque à ma voisine contre de bons œufs. C’est une évidence, depuis que nous avons notre vache, nous nous nourrissons mieux en quantité et en qualité. On se sent moins vulnérables. » Un atout dans le maintien de la fertilité des sols A quelques enclaves de là vit la famille Stankovic qui possède depuis quelques mois un cheptel de ovins à l’instar de neuf autres familles du Kosovo. Milos, le père de famille est entouré d’une drôle de troupe. Cinq moutons, posés sur quatre fines pattes montées sur une grosse pelote de laine. Leurs nez viennent doucement à la rencontre de la main tendue de l’agriculteur pendant qu’il parle avec Svetlana, directrice de la soupe diocésaine qui copilote le projet. Il lui confirme les bénéfices de sa nouvelle activité : « En plus des ressources directes que cet élevage procure, lait, fromage et laine, les moutons sont un atout dans le maintien de la fertilité de nos sols par le transfert des matières organiques animales vers les terres de culture. » Super-Biquettes Debout avant le lever du soleil, Marina commence sa journée par l’allumage du feu et la traite des cinq chèvres qu’elle a reçues au printemps dernier grâce à Solidarité Kosovo. Son quotidien de bergère et de maman est bien rempli. Il est 9 heures et trois petits bambins, Luna, Mirko et Sacha, encore tout endormis viennent la rejoindre dans la cuisine. Ils avalent leurs bols de lait de chèvre et croquent à pleine dents dans leurs tartines de beurre jaune comme le soleil pendant que Marina s’affaire aux fourneaux. Cuillère en bois à la main, elle mélange délicatement dans une casserole cuivrée le lait de la traite matinale aux ferments et à la pressure. Les crottins de chèvre sont en marche. En attendant, l’odeur du lait de chèvre très prononcée n’a vraiment pas l’air de déranger la famille. « Les enfants sont si heureux et fiers d’avoir des chèvres. Ils s’amusent beaucoup avec et en prennent soin aussi. Ils les ont baptisés de « Super-Biquettes » » explique Marina dans un éclat de rire. L’heure tourne et le devoir l’appelle à nouveau dans l’abri, c’est l’heure de la coupe de bois et de foin. Sous les yeux attentifs et admiratifs de ses enfants, Marina s’applique au travail, « heureuse de pouvoir mieux nourrir sa famille grâce aux chèvres ». Quatre autres familles des enclaves sont devenues propriétaires d’un cheptel caprin grâce au programme agricole de Solidarité Kosovo. Souhaitons-leur les mêmes récoltes et les mêmes joies que celles de Marina et de ses trois enfants.

Lire l'article
ENTRETIEN AVEC MYRIAM BERGEROT, PROFESSEUR D'HISTOIRE

Nos actualités

ENTRETIEN AVEC MYRIAM BERGEROT, PROFESSEUR D'HISTOIRE

25 février 2025

Coup de projecteur sur Myriam Bergerot, professeur aussi passionné qu'inspirant, dont l'initiative de l'action des cartes de vœux aux enfants du Kosovo-Métochie a apporté une lumière d'espoir supplémentaire au convoi d’hiver. Solidarité Kosovo: Quel est votre nom, fonction et parcours? Myriam Bergerot: Je m’appelle Myriam Bergerot, j’ai 36 ans, je suis mariée et j’ai 5 enfants. Je suis enseignante en Histoire et en Géographie, au collège. J’ai fait des études de lettres modernes et de sciences politiques, puis je me suis spécialisée en faisant un master d’Histoire médiévale à la Sorbonne. S.K.: Où se trouve l’école dans laquelle vous enseignez et quel est son effectif ? M. B.: Je travaille depuis bientôt 5 ans au Cours Bienheureux Charles d’Autriche (BCA), à Angers. C’est un collège hors-contrat catholique, qui fait partie du réseau des écoles libres. Il accueille 83 élèves, avec 4 classes par niveau, de la 6e à la 3e. Nous sommes situés à la périphérie d’Angers, à mi-chemin entre la ville et la campagne ; notre cours de récréation est très agréable et jouxte un immense verger, mais nous cherchons activement des locaux pour nous agrandir. En effet, le système scolaire français est aujourd’hui en pleine déliquescence et nous ne pouvons malheureusement pas, en l’état actuel des choses, accueillir toutes les familles qui frappent à notre porte afin que leurs enfants puissent recevoir une bonne instruction, tout en grandissant sainement. S.K.: Comment avez-vous connu Solidarité Kosovo ? M. B.: J’ai découvert le drame du Kosovo il y a plusieurs années, en lisant le livre du colonel Hogard, L’Europe est morte à Pristina ; j’ignorais tout de ce qu’il se passait là-bas (j’avais 10 ans en 1999) et j’ai eu un vrai choc de réaliser que les dirigeants européens avaient pu cautionner tout cela. Je crois bien que c’est le silence médiatique assourdissant régnant autour du sort de la population serbe du Kosovo qui m’a le plus révoltée. J’ai ensuite entendu parler de votre documentaire « Kosovo, une chrétienté en péril » (en libre accès sur youtube, merci !) dans une revue, sans doute le Figaro Histoire ; il est extrêmement bien fait, et c’est par lui que je suis arrivée jusqu’à vous ! S.K.: Qui a été à l’initiative de votre action scolaire en faveur des enfants des enclaves du Kosovo" ? M. B.: J’enseigne en classe de 4e et en cours de géographie, nous étudions chaque année un chapitre sur l’Europe. Je trouve important de continuer à enseigner la géographie culturelle, c’est pourquoi nous avons travaillé sur la diversité religieuse du continent ; c’est dans ce contexte que j’ai souhaité montrer à mes élèves votre documentaire. Ils ont été très intéressés, mais aussi impressionnés par la profonde injustice subie par les Serbes sur leur propre terre. S.K.: Quelle action a été mise en œuvre ? M. B.: Comme nous étions dans la période de l’Avent et dans la préparation spirituelle de Noël, j’ai souhaité que les élèves réalisent quelque chose de concret pour soutenir les Serbes du Kosovo, en particulier les jeunes de leur âge. Je leur ai donc proposé de réaliser des cartes de vœux, afin qu’elles soient distribuées dans une école lors de votre traditionnel convoi de Noël. S.K.: Quel en est son sens ? M. B.: En cette période de Noël, j’ai voulu que mes élèves se tournent vers des jeunes moins favorisés qu’eux, qu’ils expérimentent la fraternité concrète qui devrait exister entre tous les Chrétiens. Je pense par ailleurs que le pire qui puisse arriver, pour les peuples persécutés, c’est de tomber dans l’oubli ; en temps que professeur d’Histoire, je sais combien la mémoire est importante, c’est pourquoi j’ai voulu que les collégiens de BCA montrent aux Chrétiens du Kosovo que l’on pensait à eux et que l’on savait ce qu’ils enduraient. S.K.: Dans un contexte mondial très fragile pour les Chrétiens, pourquoi avoir choisi de s’intéresser aux Serbes du Kosovo ? M. B.: En effet, beaucoup de Chrétiens sont persécutés dans le monde ; c’est même je crois la religion la plus persécutée… Nous connaissons le sort tragique des Chrétiens d’Orient, celui de ces Chrétiens des Balkans, en plein cœur de l’Europe, l’est beaucoup moins il me semble. Il est pourtant important de le faire connaître, tout d’abord pour réparer une grave injustice (dont l’Europe est en partie responsable), mais aussi parce que les Serbes du Kosovo sont proches de nous géographiquement ; la discrimination qu’ils subissent en raison de leur Foi peut créer un précédent et faire ensuite tache d’huile en Europe. Si nous fermons les yeux sur eux aujourd’hui, serons-nous en mesure demain de protéger les Chrétiens de France, qui sont eux aussi de plus en plus invisibilisés dans leur propre pays et qui deviennent très clairement minoritaires ? S.K.: Auriez-vous à votre tour en tant qu’institutrice un message à transmettre à vos collègues des enclaves du Kosovo ? Mes chers collègues font le plus beau métier du monde. C’est un métier vital pour leur pays, puisqu’ils préparent l’avenir en formant la jeunesse. Qu’ils ne se découragent jamais de transmettre ce qui a fait et qui fait encore la grandeur du Kosovo ; tant que la petite flamme de la culture serbe brillera dans le cœur et dans les yeux de leurs élèves, leur pays vivra. Malgré les persécutions.

Lire l'article
À Angers, les élèves jouent la carte de la solidarité

Nos actualités

À Angers, les élèves jouent la carte de la solidarité

11 février 2025

Les élèves du cours Bienheureux Charles d'Autriche ont participé à une belle initiative pour célébrer les fêtes de fin d’année. Sous la houlette de leur professeur, Myriam Bergerot, ils ont confectionné des cartes de vœux originales, agrémentées de messages chaleureux pour souhaiter un joyeux Noël ainsi que tous leurs vœux de santé et de paix aux enfants du Kosovo-Métochie. Remises par nos volontaires lors du convoi d’hiver, ces précieuses correspondances ont été accueillies sur place avec une émotion palpable. Un message de solidarité et de fraternité Ce matin, il y a du givre sur les vitres de la classe. A l’école de Kamenica, on attend une livraison spéciale. L’impatience grandit du côté des élèves de Monsieur Dimitrijevic qui poursuit, impassible, le cours de français dont il est l’enseignant. On frappe à la porte de la classe. Ce sont les bénévoles de Solidarité Kosovo qui s’étaient annoncés la veille. Les élèves se lèvent comme un seul homme en signe de respect avant même que la porte s’ouvre. Les jeunes français entrent les bras chargés de fournitures scolaires. Frémissement dans les rangs. Les cartons s’empilent sur l’estrade et les bénévoles s’alignent naturellement les uns à côté des autres offrant en guise de premier contact un sourire large et chaleureux aux élèves serbes un peu plus intimidés. Sterenn, notre volontaire venue de Bretagne, remet à M Dimitrijevic le contenu de son sac à dos. « Voici Monsieur un colis atypique, beau et précieux venu tout droit de France à l’attention de vos élèves ». Le professeur incline délicatement la tête en signe de remerciements et dans un silence de plomb découvre les cartes de vœux. Déjà, ses yeux sont embués. Bons Baisers d’Angers Au compte-goutte, le professeur distribue les cartes après les avoir contemplées, retournées et admirées. A leur tour, les élèves s’enthousiasment des couleurs, des formes, des textures et de la créativité dont ont fait preuve leurs camarades français dans la réalisation de ces cartes de vœux. « C’est très joli ! c’est comme un bijou pour moi, merci beaucoup ! » confie Anastasia faisant monter le rose à ses jolies joues. Chacun est invité à lire sa carte. Séquence émotion. Certaines voix tremblent, d’autres vibrent. Toutes expriment une émotion intense. Boris a son tour s’exprime:« Cette carte, elle est belle et elle a aussi un beau message. C’est la preuve que l’on n’est pas abandonné de tous, que quelqu’un prie aussi pour nous. » Très émus par ce geste inattendu, d’un commun accord, les élèves et M Dimitrijevic ont choisi de décorer les murs de leur classe avec les cartes de vœux venus de France afin d’être entourés tout au long de l’année de l’empathie, de la tendresse et de l’espoir exprimés par les élèves du cours Bienheureux Charles d'Autriche. La sonnerie retentit. C’est la fin des cours. Avant que les élèves ne quittent la classe, Monsieur Dimitrijevic n’a qu’un seul prérequis pour demain: rapporter le plus joli cadre de la maison ! Comme promis aux élèves de Kamenica et à leur professeur, Solidarité Kosovo se fait l’écho de leur profonde reconnaissance et leur transmets toutes leurs plus belles pensées.

Lire l'article
Solidarité Kosovo vous ouvre les portes de l'aventure du convoi de Noël!

Nos actualités

Solidarité Kosovo vous ouvre les portes de l'aventure du convoi de Noël!

20 janvier 2025

En attendant le récit des volontaires, découvrez toutes les photos de ce périple humanitaire rempli d'émotion, de joie et de partage avec les Serbes du Kosovo. Appréciez en images l'impact réel de votre engagement en faveur des chrétiens des enclaves et soyez en infiniment remerciés. Toute l'équipe de Solidarité Kosovo présente ses meilleurs vœux à chacune et chacun d’entre vous.

Lire l'article
Convoi de Noël 2024 : J-15 !  Nous avons besoin de vous 

Nos actualités

Convoi de Noël 2024 : J-15 !  Nous avons besoin de vous 

11 décembre 2024

À quelques jours du départ, les bénévoles de Solidarité Kosovo sont dans les starting-blocks. Certains rempilent d’autres se lancent pour la première fois dans l’aventure du convoi de Noël. Pour sa 19e édition, l’opération  traditionnelle et emblématique de fin d’année a placé la barre haute. En attendant le jour J, l’heure est à la mobilisation pour récolter les derniers fonds nécessaires à sa réalisation. 55e convoi humanitaire Après six mois de préparation de la récolte à la confection des colis-cadeaux,  le convoi s’apprête à quitter l’entrepôt de Grenoble avec pour terminus le bureau humanitaire de Solidarité Kosovo à Gracanica. L’emploi du temps qui attend l’équipe de Solidarité Kosovo s’annonce chargé. Vingt-quatre distributions prévues dans douze villages et autant d’écoles à desservir en cinq jours top-chrono. Le pari est corsé mais les bénévoles accompagnés du père Serdjan et de Milovan, nos correspondants humanitaires locaux, mettront tout œuvre pour le relever. Ils pourront compter aussi sur l’aide précieuse des habitants et des religieux qui leur offriront le gite et le couvert. L’immersion promet d’être totale! Le seul cadeau de l’année L’effervescence monte également au Kosovo-Métochie où les enfants attendent avec impatience la venue de Solidarité Kosovo qu’ils ont renommé en « Père Noel français ». D’ailleurs les petits ne s’y trompent pas car la hotte de l’association est une nouvelle fois remplie de vêtements neufs pour tous âges, de fournitures scolaires en grandes quantités et de jouets pour les plus jeunes. D’une enclave à l’autre, l’équipe de Solidarité Kosovo tracera son sillon pour apporter une aide matérielle et un soutien moral aussi réconfortant que ressourçant.  Pour beaucoup de familles, ce sera l’occasion de recevoir le seul cadeau de l’année. Une trêve dans un quotidien marqué par l’isolement et les discriminations. Aidez-nous à boucler le budget du convoi Négligés par les organisations internationales, oubliés de tous, les Serbes du Kosovo sont seuls. Mais grâce à vous, nos volontaires vont leur prouver que nous pensons à eux, qu’ils font toujours partie de notre grande famille. C’est pourquoi nous faisons appel à vous : nous avons besoin de vous pour faire face aux frais de transport et aux dépenses de cette mission cruciale. Le trajet de 4 000 kilomètres aller-retour coûte cher mais nul ne doute que votre générosité nous permettra de mener ce beau projet à bout cette année encore. Nous vous remercions une nouvelle fois, en notre nom et au nom de nos amis. Sans vous, nous ne pourrons pas aider ces familles qui vivent dans une misère noire isolées du reste du monde. Participez au convoi de Noël 2024 en nous faisant parvenir un don: soit par chèque à l’adresse suivante : Solidarité Kosovo, BP 1777, 38220 VIZILLE (chèque à l’ordre de « Solidarité Kosovo ») soit directement en ligne en cliquant ici. Dépêchez-vous, il ne vous reste plus que quelques jours pour bénéficier d’une déduction d’impôt à hauteur 66% du montant du don pour tout don réalisé avant le 31 décembre 2024. A titre d’exemple, un don de 100 euros ne vous coûte en réalité que 34 euros après déduction fiscale.

Lire l'article
Un engagement sans faille contre la sous-nutrition

Nos actualités

Un engagement sans faille contre la sous-nutrition

27 novembre 2024

Pour la huitième année consécutive, Solidarité Kosovo mène une vaste campagne de distribution de serres agricoles aux familles les plus nécessiteuses. Cette année, la générosité des donateurs a permis de réunir 32.400€ grâce auxquels quarante-huit ménages ont reçu leurs serres. Gros plan sur la crise alimentaire dans les enclaves et la réponse humanitaire déployée. La faim utilisée comme une arme de guerre Les enclaves du Kosovo sont confrontées à une augmentation de l’insécurité alimentaire par rapport à 2023. Les pressions politiques constantes et les intimidations quotidiennes ont exacerbé les vulnérabilités, entraînant une situation nutritionnelle préoccupante. Isolés, les Serbes souffrent  d’une grave insécurité en étant privés d’accès à des aliments nutritifs en quantité suffisante. Si l’urgence nutritionnelle est aujourd’hui criante, elle n’est hélas pas nouvelle. Durant la guerre, la plupart des terres agricoles chrétiennes, des machines, des puits, des routes et des autres biens essentiels à la production, à la transformation et à la distribution des aliments ont été détruits, abîmés voire même usurpés. Cette situation a créé une dépendance à l’égard de l’aide humanitaire.  Selon Svetlana, directrice de la soupe diocésaine, la majorité des ménages serbes de la région n’ont pas accès à une alimentation saine et nutritive et se trouvent en situation de crise et d’urgence. Elle alerte : “ Les employés de la soupe diocésaine parcourent chaque jour les enclaves de fond en comble pour distribuer  deux mille repas chaud. Ils sont les premiers témoins du niveau d’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui sont particulièrement inquiétants chez les enfants et les personnes âgés. Il est essentiel de réhabiliter les systèmes de production alimentaire comme nous le faisons avec la création du complexe agricole de Novo Brdo. Il est indispensable d’agir également sur le plus petit échelon de notre communauté, le foyer ». Les serres sont des jardins de santé Une volonté qui s’est concrétisée en 2016 lorsque Solidarité Kosovo a installé la première serre agricole dans l’enclave de Laplje Selo. Depuis, plus de deux cents familles sont bénéficiaires de cette opération.  « Nous consommons ce que nous produisons » explique Stana, veuve et mère de quatre enfants.  Tomates, oignons, concombres, les espèces cultivées sont locales et nombreuses, ce qui permet une rotation des cultures et une diversification alimentaire indispensable pour éviter les maladies dont la sous-nutrition. Grâce aux « jardins de santé » que Solidarité Kosovo sème depuis huit ans, la communauté chrétienne et plus particulièrement les enfants, les personnes âgées ainsi que les femmes enceintes et allaitantes reçoivent tous les nutriments nécessaires au cours de l’année. Passer de l’urgence au développement En plus de subvenir aux besoins du ménage, la culture sous serres procure une source de revenus grâce à  la commercialisation d’une partie de la production. Le développement de cette activité génératrice de revenus est une étape essentielle pour favoriser leur sécurité alimentaire de façon durable, réduire leur dépendance à l’assistance humanitaire et renforcer l’économie locale.  

Lire l'article
...