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L'élevage, un rempart contre la pauvreté

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L'élevage, un rempart contre la pauvreté

18 mars 2025

La distribution de bétails est, avec le don de serres agricoles, un des chevaux de bataille de Solidarité Kosovo pour sortir les familles des enclaves de la misère et les aider à tendre vers l’autonomie alimentaire. En 2024, plus de 30 foyers chrétiens ont reçu une ou plusieurs bêtes d’élevage grâce aux 55.000€ récoltés auprès de nos donateurs en faveur de ce dispositif de soutien agricole. Pour sortir durablement de la pauvreté Offrir un animal d’élevage c’est donner un capital à une famille auquel elle peut s’accrocher pour sortir de la misère. C’est le leitmotiv de l’opération de distribution de bétails aux familles les plus vulnérables du Kosovo-Métochie. La force de cette action est de responsabiliser les bénéficiaires dès le début du projet, d’éviter l’assistanat. Les femmes et les hommes qui reçoivent les animaux s’engagent à les élever et à adopter des pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal. « Nous nous sentons moins vulnérables » Edita et sa famille sont devenus propriétaires en novembre dernier d’une vache laitière tout comme 18 autres foyers serbes. « Notre vache, on la traite comme un membre de la famille. Depuis son arrivée, on se sent sécurisé. Elle nous a déjà tant apportée », confie la vieille femme en caressant tendrement l’animal. « Le lait qu’elle donne représente des protéines essentielles dont bénéficie toute notre famille. Parfois, si la traite est bonne, j’arrive à en ressortir un litre de plus que je troque à ma voisine contre de bons œufs. C’est une évidence, depuis que nous avons notre vache, nous nous nourrissons mieux en quantité et en qualité. On se sent moins vulnérables. » Un atout dans le maintien de la fertilité des sols A quelques enclaves de là vit la famille Stankovic qui possède depuis quelques mois un cheptel de ovins à l’instar de neuf autres familles du Kosovo. Milos, le père de famille est entouré d’une drôle de troupe. Cinq moutons, posés sur quatre fines pattes montées sur une grosse pelote de laine. Leurs nez viennent doucement à la rencontre de la main tendue de l’agriculteur pendant qu’il parle avec Svetlana, directrice de la soupe diocésaine qui copilote le projet. Il lui confirme les bénéfices de sa nouvelle activité : « En plus des ressources directes que cet élevage procure, lait, fromage et laine, les moutons sont un atout dans le maintien de la fertilité de nos sols par le transfert des matières organiques animales vers les terres de culture. » Super-Biquettes Debout avant le lever du soleil, Marina commence sa journée par l’allumage du feu et la traite des cinq chèvres qu’elle a reçues au printemps dernier grâce à Solidarité Kosovo. Son quotidien de bergère et de maman est bien rempli. Il est 9 heures et trois petits bambins, Luna, Mirko et Sacha, encore tout endormis viennent la rejoindre dans la cuisine. Ils avalent leurs bols de lait de chèvre et croquent à pleine dents dans leurs tartines de beurre jaune comme le soleil pendant que Marina s’affaire aux fourneaux. Cuillère en bois à la main, elle mélange délicatement dans une casserole cuivrée le lait de la traite matinale aux ferments et à la pressure. Les crottins de chèvre sont en marche. En attendant, l’odeur du lait de chèvre très prononcée n’a vraiment pas l’air de déranger la famille. « Les enfants sont si heureux et fiers d’avoir des chèvres. Ils s’amusent beaucoup avec et en prennent soin aussi. Ils les ont baptisés de « Super-Biquettes » » explique Marina dans un éclat de rire. L’heure tourne et le devoir l’appelle à nouveau dans l’abri, c’est l’heure de la coupe de bois et de foin. Sous les yeux attentifs et admiratifs de ses enfants, Marina s’applique au travail, « heureuse de pouvoir mieux nourrir sa famille grâce aux chèvres ». Quatre autres familles des enclaves sont devenues propriétaires d’un cheptel caprin grâce au programme agricole de Solidarité Kosovo. Souhaitons-leur les mêmes récoltes et les mêmes joies que celles de Marina et de ses trois enfants.

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Un engagement sans faille contre la sous-nutrition

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Un engagement sans faille contre la sous-nutrition

27 novembre 2024

Pour la huitième année consécutive, Solidarité Kosovo mène une vaste campagne de distribution de serres agricoles aux familles les plus nécessiteuses. Cette année, la générosité des donateurs a permis de réunir 32.400€ grâce auxquels quarante-huit ménages ont reçu leurs serres. Gros plan sur la crise alimentaire dans les enclaves et la réponse humanitaire déployée. La faim utilisée comme une arme de guerre Les enclaves du Kosovo sont confrontées à une augmentation de l’insécurité alimentaire par rapport à 2023. Les pressions politiques constantes et les intimidations quotidiennes ont exacerbé les vulnérabilités, entraînant une situation nutritionnelle préoccupante. Isolés, les Serbes souffrent  d’une grave insécurité en étant privés d’accès à des aliments nutritifs en quantité suffisante. Si l’urgence nutritionnelle est aujourd’hui criante, elle n’est hélas pas nouvelle. Durant la guerre, la plupart des terres agricoles chrétiennes, des machines, des puits, des routes et des autres biens essentiels à la production, à la transformation et à la distribution des aliments ont été détruits, abîmés voire même usurpés. Cette situation a créé une dépendance à l’égard de l’aide humanitaire.  Selon Svetlana, directrice de la soupe diocésaine, la majorité des ménages serbes de la région n’ont pas accès à une alimentation saine et nutritive et se trouvent en situation de crise et d’urgence. Elle alerte : “ Les employés de la soupe diocésaine parcourent chaque jour les enclaves de fond en comble pour distribuer  deux mille repas chaud. Ils sont les premiers témoins du niveau d’insécurité alimentaire et nutritionnelle qui sont particulièrement inquiétants chez les enfants et les personnes âgés. Il est essentiel de réhabiliter les systèmes de production alimentaire comme nous le faisons avec la création du complexe agricole de Novo Brdo. Il est indispensable d’agir également sur le plus petit échelon de notre communauté, le foyer ». Les serres sont des jardins de santé Une volonté qui s’est concrétisée en 2016 lorsque Solidarité Kosovo a installé la première serre agricole dans l’enclave de Laplje Selo. Depuis, plus de deux cents familles sont bénéficiaires de cette opération.  « Nous consommons ce que nous produisons » explique Stana, veuve et mère de quatre enfants.  Tomates, oignons, concombres, les espèces cultivées sont locales et nombreuses, ce qui permet une rotation des cultures et une diversification alimentaire indispensable pour éviter les maladies dont la sous-nutrition. Grâce aux « jardins de santé » que Solidarité Kosovo sème depuis huit ans, la communauté chrétienne et plus particulièrement les enfants, les personnes âgées ainsi que les femmes enceintes et allaitantes reçoivent tous les nutriments nécessaires au cours de l’année. Passer de l’urgence au développement En plus de subvenir aux besoins du ménage, la culture sous serres procure une source de revenus grâce à  la commercialisation d’une partie de la production. Le développement de cette activité génératrice de revenus est une étape essentielle pour favoriser leur sécurité alimentaire de façon durable, réduire leur dépendance à l’assistance humanitaire et renforcer l’économie locale.  

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Reportage photo - À Novo Brdo le printemps revient toujours

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Reportage photo - À Novo Brdo le printemps revient toujours

07 mai 2024

Les équipes de Solidarité Kosovo se sont rendues au complexe agricole de Novo Brdo avec l’arrivée des beaux jours. L’occasion de faire le tour des infrastructures agricoles sorties de terre en 2023 grâce au financement de l'association et de discuter avec les employés et les familles bénéficiaires des programmes d'aide alimentaire. La famille de Mila et Marija est l'une des soixante bénéficiaires du programme de serres agricoles distribuées par Solidarité Kosovo en 2023. C’est un rituel qu’elles n’échangeraient pour rien au monde. A peine sorties du lit, Mila et sa petite sœur Marija avalent en quatrième vitesse un petit-déjeuner avant de foncer sabot en plastique au pied dans la serre familiale. Le départ pour l’école est prévu dans 15 minutes. En attendant, elles s’adonnent à leur activité préférée : l’arrosage des plants de légumes et de fruits. Tout se passe dans un silence presque religieux. Pendant que les mains de l’aîné bichonnent les plantes, les yeux de la benjamine les admirent. Il y a de quoi être fasciné par cette nature qui de jour en jour germe, évolue, fleurit et se transforme ! Mais voilà papa qui appelle, c’est l’heure de l’école. Les adieux seront de courtes durées, les sœurs promettent de revenir juste après les devoirs. En attendant, maman poursuivra l’arrosage manuelle de la serre dont la production de légumes et de fruits permettra de subvenir aux besoins du foyer. En un an de programme, 30 000€ de serres agricoles ont été montées et installées par les hommes de Novo Brdo et du village voisin de Mogila L'éveil au cycle de la vie: la nature est le meilleur terrain de jeu pour apprendre. A quelques mètres de là, des ouvriers s’affairent, qui à fixer l’une des serres agricoles, qui à ériger la structure en acier d’une autre... Les bruits de disqueuse, perceuse et marteau perturbent à peine la quiétude de la campagne novo brdienne. Ce jour-là, il fait beau et flotte dans l’air comme un parfum d’été.Sous la direction de Svetlana, Directrice de la Soupe diocésaine, les hommes du village sont à la tâche pour construire quarante-huit serres dont bénéficieront autant de familles démunies des enclaves grâce au programme d’aide agricole initié par Solidarité Kosovo depuis 2017. Sanja, employée diocésaine arrose les plants de tomates et autres légumes qui seront utilisés dans la fabrication des 2 300 repas servis chaque jour par la soupe populaire Les serres permettent d’accroître le temps de culture et protègent les récoltes des oiseaux voraces. Les employés du complexe agricole aménagent les entrées des nouvelles serres Depuis 2015, Milan s’occupe des élevages laitier et bovin financés par Solidarité Kosovo. Son sourire doux et lumineux irradie un visage marqué par le temps et le travail ardu. Il s’appelle Milan. Il travaille à la ferme laitière depuis les débuts de l’activité en 2015. Il a enfilé ses bottes d’éleveur parce que c’était une évidence en tant que fils et petit-fils d’agriculteur. Il appartient à la 3e génération d’éleveurs bovins et espère que l’un de ses quatre enfants poursuivra la saga agricole. Autant dire que c’est un passionné entre les mains de qui, les 52 vaches de la ferme sont dorlotées. Et elles le rendent bien avec une production journalière de 300 litres de lait par jour dont une partie est transformée en 150 kg de fromage quotidiennement durant la période de traite de six mois. En ce mois d’avril, les vêlages ne sont pas complètement finis mais les premières naissances ont bel et bien sonné la fin de l’hiver. En tout cas, pour les vaches qui l’ont passé au chaud dans les stabus en attendant la délivrance. Dans un concert de meuglements, Milan distribue le foin à la fourche le foin et à la brouette. Il les rationne une par une pour « être sûre que chacune soit bien nourrie ». Une fois à sec de fourrage, il se réapprovisionne au hangar de stockage de foin qu’il utilise en partage avec ses collègues de la ferme caprine. Ici, on entrepose jusqu’à 17000 bottes pendant la saison des foins. Sur place, Miloš , berger de profession, embarque une botte carrée pour les 150 jolies chèvres alpines et quelques boucs qui composent le cheptel. Le veau qui vient de naître est l’objet de tous les soins et de toutes les attentions. Grâce à une aide de 25 000 € allouée par Solidarité Kosovo, ce parc à fumier a été construit en 2023. Il sert à stocker le lisier qui sera épandu sur les champs pour les fertiliser. Svetlana, directrice de la soupe diocésaine, rapporte que les engrais de ferme sont un élément essentiel de la fertilité des sols, à court terme par leurs effets fertilisants, à plus long terme par leurs effets matière organique. Les infrastructures du complexe agricole de Novo Brdo permettent de stocker du maïs et du foin pour nourrir les animaux. La ferme alpine est le premier bâtiment construit sous l’égide de Solidarité Kosovo, en 2013 Trente six employés travaille à la ferme de Novo Brdo. Ce sont des Serbes de la région qui peuvent ainsi vivre des fruits de leur labeur Agriculture artisanale et solution durable Construit pas à pas depuis onze ans, la ferme de Novo Brdo est un petit coin de paradis autonome. En faisant le choix d’un élevage diversifié – vaches laitières, bovins et chèvres- et en introduisant la polyculture –fourrage et céréales-, elle s’est progressivement inscrite dans un système de production auto-suffisant et résilient. 100% de l’alimentation des bêtes d’élevage est cultivé sur place. Idem pour la transformation de la production grâce aux ateliers de fromagerie, laiterie. Dernier bâtiment sorti de terre en 2023, l’atelier de fabrication d’ajvar, cette savoureuse purée de poivrons traditionnelle. Une partie de la production artisanale est distribuée aux familles, une autre est livrée à la soupe populaire et le reste est vendu en directe grâce au magasin du diocèse. Les recettes des ventes participent au financement des emplois de la ferme. La boucle de l’autonomie est ainsi bouclée. « Prendre soin des outils de travail » A Novo Brdo, vous l’aurez compris, tout se recycle, rien ne se perd. Pas même les engins et l’idée vient de lui. Igor est un as de la mécanique agricole. Les tracteurs, motoculteurs ou moissonneuses-batteuses n’ont pas de secret pour lui. Employé agricole, il a soumis une proposition à Svetlana, Directrice de la Soupe Diocésaine : créer un atelier de réparation pour engin agricole sur place. Économe, l’idée a plu et s’est concrétisée. Depuis, Igor est devenu réparateur sur site.  Il ne sort de son hangar que pour tester les engins agricoles qu’il prend plaisir à repérer lui qui est mécanicien de profession mais pour qui « l’école de la débrouille » a été la plus formatrice. Financé à hauteur de 15 000 € par Solidarité Kosovo, l'atelier de réparation a pu être construit directement à la ferme de Novo Brdo permettant un gain de temps et d'argent considérable. Au centre du complexe agricole, une table protégée par un auvent comme on en trouve souvent au Kosovo offre un endroit paisible pour boire un café, recevoir les visiteurs ou profiter d’un moment de répit à la fin de la journée Grâce au nouveau hangar, les tracteurs ne seront plus garés à l’extérieur où ils subissaient les intempéries et étaient la cible de vols. L’atelier de réparation est bien équipé et sert autant pour la ferme de Novo Brdo que pour les Serbes du voisinage. C'est dans cette chambre froide que sont entreposés les bocaux de légumes pasteurisés dont ceux remplis d'ajvar issus de l'atelier artisanal construit en 2023 grâce au financement de l'association d'un montant de 19 000 €.

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Un nouveau tracteur pour la ferme monastique de Visoki Decani

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Un nouveau tracteur pour la ferme monastique de Visoki Decani

26 septembre 2023

L’appel du Christ à tout quitter pour le suivre a conduit et réuni vingt-six frères en ce lieu. A Visoki Decani, la vie de la communauté est rythmée par la liturgie et le travail. Une grande partie de celui-ci est dédié à la gestion de la ferme monastique pour produire les denrées nécessaires à la communauté. Pour faire face aux besoins croissants de l’exploitation, Solidarité Kosovo a financé l’achat d’un tracteur performant et polyvalent d’un montant de 30.000 euros Le travail agricole : la prière des mains Territoire monastique masculin, Visoki Decani est présenté comme un haut-lieu spirituel situé « hors du temps ». Fondé par le roi serbe, Saint Stefan de Dečani, en 1335, le monastère est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Son église singulière a été construite dans un mélange des styles romans, gothiques et byzantins, avec plus de 1000 fresques originales conservées. Patrimoine moins connu, Visoki Decani abrite une véritable exploitation de polyculture-élevage avec des bâtiments agricoles et des laboratoires de transformation de la production. L’objectif de la communauté est de tendre vers une autosuffisance, c’est pourquoi sur les terres monastiques de Visoki Decani, on trouve des vaches, des poules, un potager, un verger, une fromagerie, une meunerie… et même des vignes ! La communauté s’efforce de vivre du travail de ses mains, et elle n’échappe pas aux nécessités et parfois aux dures réalités de la vie économique. Cependant le travail monastique ne recherche pas le profit pour lui-même : il s’inscrit dans la vie du moine comme un prolongement de la prière liturgique et personnelle, mieux, il s’efforce d’être prière – la « prière des mains». Il est vécu comme un service. Financer le matériel de production Les journées de la communauté sont bien remplies. Aux services religieux et à la prière s’ajoutent les travaux définis par l’higoumène du monastère, l’archimandrite Sava Janjic. Physiques et exigeantes, les tâches recouvrent les besoins essentielles à la vie de la communauté. Les fruits et légumes cultivés servent à confectionner les repas tandis que le lait et autres denrées du sol sont transformées en une palette d’articles allant de la confiture à la farine en passant par le pâté, le beurre, le fromage et le vin… destiné aux offices et à la vente. Parce que leur survie en dépens, les frères font tout leur possible pour remplir les missions conférées dans la limite de leurs capacités physiques. Pour les aider à gagner en efficacité et afin d’améliorer leurs conditions de travail, Solidarité Kosovo a livré un tracteur à la ferme monastique. De type conventionnel, le nouvel engin a la faculté de porter, tirer, pousser et entraîner divers outils, ce qui lui confère une grande polyvalence. Ce don permettra de pérenniser le bel équilibre qui règne à Visoki Decani. Un lieu unique où se rencontrent agriculture et spiritualité, travail et prière, terre et ciel.

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Le diocèse renouvelle sa confiance à Solidarité Kosovo

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Le diocèse renouvelle sa confiance à Solidarité Kosovo

06 juin 2023

Malgré l'interdiction de se rendre au Kosovo qui pèse depuis plus de cinq ans sur Arnaud Gouillon, le rythme des actions humanitaires sur le terrain ne faiblit pas. Grâce à un partenariat fructueux avec le diocèse du Kosovo-Métochie, Solidarité Kosovo est toujours au plus près des familles des enclaves.

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DONATION DE NOUVELLES SERRES AGRICOLES

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DONATION DE NOUVELLES SERRES AGRICOLES

09 mai 2023

Comme chaque année depuis 2016, Solidarité Kosovo a distribué des serres agricoles aux familles serbes du Kosovo qui vont pouvoir allonger le temps de culture et augmenter leurs récoltes et ainsi améliorer l'ordinaire en été avec des légumes frais et en hiver avec des conserves et des bocaux.

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Offrir un animal d’élevage, c’est sauver une famille

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Offrir un animal d’élevage, c’est sauver une famille

25 avril 2023

Dans les enclaves du Kosovo, la pratique de l’élevage et l’agriculture sont les piliers de la résilience des foyers. Les produits issus de ces deux activités agricoles (tel que le lait, la laine, les œufs, les légumes, les fruits etc.) permettent d’améliorer la vie des foyers. Utilisés d’abord pour un usage personnel, ce sont des moyens de subsistance. La commercialisation des excédents permet dans un second temps de générer des liquidités monétaires qui peuvent être mobilisée en période de soudure. Cette année, grâce à vos dons, ce sont trois tranches de distributions qui ont été réalisées totalisant une enveloppe d’aide de 63.000 euros.  Le don de bétail a permis à de nombreuses familles des enclaves de bénéficier d’une activité d’élevage nourricière complémentaire à l’activité agricole déjà développées. Le bétail est l’unique actif des familles Le don de bétail est une démarche très encadrée. Les visites de nos équipes auprès des bénéficiaires sont régulières et permettent de s’assurer du bien-être et de la santé des animaux ainsi que de la bonne utilisation du don. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les animaux sont véritablement choyés par leurs hôtes. Les familles se montrent particulièrement reconnaissantes envers les animaux qu’ils considèrent comme leur seul actif à l’instar d’Ivan Tripković de l’enclave de Plemetina, heureux bénéficiaire d’un don de vache laitière. : « Lorsque notre amie bovine est arrivée à la ferme, notre famille s’est agrandie! Elle est devenue un membre de la famille à part entière. D’ailleurs ma fille lui a donné un prénom très évocateur: Cookie! » Il faut dire que la vache laitière est particulièrement généreuse: il s’agit d’abord d’une grande productrice de lait qui une fois transformé génère des fromages, des yaourts, des crèmes et du beurre. Autant de produits dérivés que toute la famille peut consommer.  Agriculture et élevage sont complémentaires « Courageux et travailleur », c’est par ces qualificatifs que Svetlana, directrice de la soupe du diocèse présente Ivan, 36 ans, agriculteur éleveur de Plemenita. Avec son épouse, Jelena, 31 ans, ils élèvent leurs filles dans le village où le père et le grand-père d’Ivan sont nés. Tina a 13 ans et Nevena en a 10, elles sont toutes deux de très bonnes élèves.   Ivan et Jelena cultivent 2 hectares de maïs et 2 hectares de blé. Cette activité agricole leur procure de la nourriture et quand la production est bonne, un peu de liquidité pour payer  les frais de scolarité et de santé. Le couple a décidé d’associer aux activités agricoles, un petit élevage nourricier afin de diversifier leurs sources de revenu et de renforcer la sécurité alimentaire de leur foyer. En plus de la vache reçue en don, ils élèvent des poulets, des oies et des porcs. Ils expliquent que l’agriculture et élevage sont complémentaires : les résidus de récoltes nourrissent les animaux dont les déjections fournissent de l’engrais naturel utilisés pour faire pousser des cultures nutritives.   Une double activité leur garantissant une activité stable et des revenus même en période de soudure. « La soudure, c’est le trou » Autrefois en France, la soudure correspondait à la période durant laquelle les greniers étaient vides. Aujourd’hui, dans les enclaves du Kosovo, en période de soudure, les greniers et les réserves financières accumulées à partir d’autres activités sont épuisées : la famille a fini ses récoltes et il n’a plus d’argent. La durée de la soudure varie d’une année à l’autre, suivant les revenus agricoles et autres rentrées financières.  Vesna Joksimovic, 57 ans, est une rescapée. C’est le cheptel ovin qu’elle a reçue en don qui l’a extirpé du « trou» comme elle le nomme. « La soudure, c’est le tourbillon, une période où les pauvres deviennent encore plus pauvres, et où les non-pauvres peuvent à tout moment à tomber dans la pauvreté, dans le trou. Nous y sommes restés longtemps. Ce fut une époque très sombre. Nous mangions chichement et parfois pas du tout » confie Vesna d’une voix douce et calme. Veuve, elle vit avec son fils, Miloš, 26 ans, dans l’enclave de Bosce. Ils cultivent avec bravoure trois hectares de terre. Ils ont débuté avec succès une activité d’élevage ovin grâce au don de bétail de Solidarité Kosovo. Père Serdjan nous disait à son sujet que « malgré tous les ennuis qui lui sont arrivés, elle est déterminée à ne pas quitter sa maison. Elle est déterminée à rester avec son fils sur leurs terres pour se battre ensemble pour un avenir meilleur. » Chez Vesna comme dans nombre d’autres foyers serbes des enclaves, les effets de la soudure se manifestaient par la sous-alimentation voire la malnutrition. Les familles ne mangent que deux repas quotidiens, voire un seul, au lieu de trois. C’est grâce à l’élevage familial que les Joksimovic ont pu tourner la page de soudure. « Nous montons nous ont changé la vie. Ce sont nos sauveurs ! » sourit Vesna en cajolant une de ses bêtes. Les animaux constituent donc une forme d’épargne qui permettent aux familles conserver leurs activités agricoles pour se nourrir tout en dégageant un petit revenu supplémentaire.

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Création d’un atelier de fabrication artisanale d’Ajvar

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Création d’un atelier de fabrication artisanale d’Ajvar

04 avril 2023

Pendant que le printemps s’installe au Kosovo-Métochie, le projet d’atelier de fabrication d’Ajvar, une savoureuse purée de poivrons, fleurit à Novo Berdo. La construction du nouveau bâtiment agricole approche de son terme et bientôt les garde-manger des familles des enclaves regorgeront de bocaux rouges flamboyants tout comme le cellier de la soupe populaire du diocèse. Les travaux de l’atelier d’Ajvar arrivent à leur terme Dans la continuité de sa démarche en faveur de la sécurité alimentaire des enclaves, Solidarité Kosovo s’apprête à développer une nouvelle activité agricole. L’unité artisanale fraichement sortie de terre produira un condiment fort apprécié en Serbie appelé Ajvar confectionné à partir des poivrons récoltés sur les terres du domaine de l’Église. Une fois la production maraîchère transformée, le « caviar rouge des Balkans » sera conditionné et stérilisé dans des bocaux en verre. Sain, gouteux et de longue conservation Une partie de la production artisanale sera distribuée aux familles les plus nécessiteuses qui pourront agrémenter leurs repas d’Ajvar et profiter de ses qualités nutritives, sans additif, sans conservateur, sans colorant, au fil des mois y compris les plus froids. Le reste de la production sera livrée à la soupe populaire. Une manière simple et efficace de mettre à profit de tous le bon sens « paysan ». Point d'étape sur les avancées des travaux Après le terrassement et l’empierrement, le bâtiment a été sorti de terre et les menuiseries extérieures ont été achevées. Les travaux actuels concernent l’aménagement intérieur avec la réalisation des sols. Après cette étape, l’atelier sera prêt à accueillir la chaîne de transformation et les machines (tri, lavage, découpe, cuisson, mélange) nécessaires à son fonctionnement. Solidarité Kosovo se réjouit du lancement à venir de cette production artisanale au bénéfice des familles les plus fragiles et remercie ses donateurs d’en avoir permis la réalisation. Nous ne manquerons pas de vous informer des suites de ce chantier qui saura éveiller autant les papilles que les pupilles !

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Nouvelles distributions de bétail aux familles des enclaves

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Nouvelles distributions de bétail aux familles des enclaves

14 mars 2023

Depuis la fin du mois de février, les volontaires de notre bureau humanitaire de Gracanica et les salariés de la soupe populaire de Novo Berdo parcourent le Kosovo-Métochie pour aller livrer des vaches laitières cochons aux familles les plus nécessiteuses. Ce bétail leur permettra de mieux vivre du travail de leur terre et de faire avancer leurs enclave vers l’autonomie alimentaire.

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La soupe diocésaine s’acquiert d’un tracteur agricole

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La soupe diocésaine s’acquiert d’un tracteur agricole

24 octobre 2022

Après des mois d’attente, le tracteur agricole est enfin arrivé. Compte tenu de l’augmentation de la surface à cultiver, Solidarité Kosovo a décidé de réaliser cet investissement afin de gagner en efficacité et d’améliorer les conditions de travail de la soupe diocésaine. Le coût de ce tracteur d’occasion est de 16.500€.

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